Prendre des vitamines bon ou mauvais pour la santé

Objectifs : Illustrer l’utilité de la supplémentation en multivitamines pour certaines populations spécifiques.

Sommaire :

1- L’importance des vitamines :

Les vitamines sont des composés organiques dont le corps a besoin en petite quantité pour optimiser le fonctionnement de nos cellules et nos réactions enzymatiques et biochimiques. Ils sont nécessaires aussi pour prévenir contre le développement des maladies chronique et lutter contre le vieillissement prématuré, les vitamines sont au nombre de 13, la plupart des vitamines sont apporté par l’alimentation à l’exception des vitamines K et de groupe B qui peuvent être synthétisé par les bactéries pro biotiques du tube digestif. 

On distingue les vitamines liposolubles (solubles dans la matière grasse) (A, D, E, K) et les vitamines hydrosolubles ( solubles dans l’eau ) (de groupe B : B2,B3,B5,B6, B9,B12, C).

  • La vitamine A (rétinol) est connue pour jouer un rôle essentiel dans la croissance et le développement de la peau, des yeux, des os et de l’épithélium pulmonaire rétinien. 
  • La vitamine E (tocophérol) a un rôle antioxydant dans l’hémolyse induite par le fer et la protection de nos cellules contre la peroxydation lipidique.
  •  La vitamine K joue un rôle vital dans la coagulation par la carboxylation de la prothrombine sous sa forme active, donc elle est essentielle dans la prévention contre les hémorragies et la calcification des artères [1,2]. 
  • La vitamine C est indispensable pour le bon fonctionnement du système immunitaire et la prévention contre l’accumulation d’espèces réactives d’oxygène dans l’organisme. 
  • La vitamine D est considéré comme une hormone qui influence la transcription de plus de 900 gènes [3,4], elle joue un rôle crucial dans le métabolisme du calcium et du phosphore en conjonction avec l’hormone parathyroïdienne. Une carence en vitamine D augmente le risque de rachitisme, l’ostéopénie et le retard de croissance. 
  • Les vitamines de groupe B jouent un rôle indispensable dans la régulation du métabolisme des glucides et des lipides, mais aussi dans la santé des OS, des muscles et des articulations. Ils sont aussi impliqués dans la réparation et la synthèse de l’ADN, des protéines et la régulation de la biogenèse mitochondriale [5].

2- Sources de vitamines :

Vitamine

Apport recommandé

Source

A (rétinol), β-carotène

Homme : 1.0 mg Femme : 0.8 mg

Beurre, produits laitiers gras, carottes, épinards frais, abricots, tomates, huiles de foie de poisson, foies de poissons et d’animaux d’élevage.

D (calciférols)

20 µg/j* en l’absence de synthèse endogène

Huiles de foie de poisson, poissons de mer gras, abats, œufs, produits laitiers enrichis en vitamine D.

E (tocophérols)

H : 12 mg    F : 11 mg

Huile d’olive, beurre, amandes.

K

H : 80 µg/j   F : 65 µg/j

Légumes verts, choux, aliments fermentés.

C (acide ascorbique)

H : 110 mg/j F : 95 mg/j

Agrumes : oranges, kiwi, acérola, citron.

B1 (thiamine)

H : 1.1 mg/j F : 1.0 mg/j

Levures diététiques, germes de blé, fruits secs à coques, viande rouge, volailles, produits céréaliers complets.

B2 (riboflavine)

H : 1.3 mg/j F : 1.0 mg/j

Levures diététiques, foie de veau, germe de blé, produits laitiers, Volaille, Mollusques, Légumes verts feuillus, Œufs .Noix et graines.

B3 (niacine)

H : 14 mg F : 11 mg

Levures diététiques, foie de veau, cacahuètes grillées, poissons gras, viande de bœuf, riz, pain complet.

B5 (acide pantothénique)

H : 6 mg F : 6 mg

Foie de veau, levures diététiques, riz, œufs.

B6 ( pyridoxine)

H : 1.4 mg F : 1.2 mg

Germes de blé, poissons gras, foie de veau, riz, œufs, Céréales enrichies, Pomme de terre, Graines de sésame et de tournesol.

B8 (biotine)

H : 30-60 µg/j F : 30-60 µg

Foie de veau, œufs, riz, avocat.

B9 (acide folique)

H : 300 µg/j F : 300 µg

Abats, légumes verts, légumineuses, œufs, fromages.

B12 (cobalamine)

H : 3 µg/j F : 3 µg

Abats, crustacés, poissons gras, viande de bœuf et veau.

3- Est-ce qu’on peut satisfaire les besoins recommandés en vitamines par la nutrition :

Un régime alimentaire équilibré est capable de satisfaire les besoins de l’organisme en vitamines. Parmi les régimes sains les plus recommandés dans la littérature : le régime méditerranéen et le régime paléolithique .

Les vitamines hydrosolubles se trouvent essentiellement dans les fruits et les légumes, les viandes issues d’élevage naturel. Les vitamines liposolubles se trouvent essentiellement dans les matières grasses (huile d’olive, beurre, fromage, noix, oléagineux). 

Ci-joint un tableau qui résume la composition de régime paléolithique en vitamines [6]  :

Vitamines

Régime paléolithique mg/ jour

Apport recommandé selon USDA

Riboflavine(B2)

6.49

1.3±1.7

Folate (B9)

0.3

0.18±0.2

Thiamine (B1)

3.9

1.1±1.5

Vitamine C

600 mg

60

Beta carotène (provitamine A)

5.56 mg

Rétinol vitamine A

17.2 mg

4.80±6.00

Vitamine E

32.8

8±10

Le tableau cité montre bien que le régime paléolithique peut apporter plus que les besoins optimaux en vitamines ! Toute fois, la supplémentation peut avoir un effet bénéfique et préventif en cas de carence. Selon une Revue publiée dans international journal of preventive medecine, la prise des compléments alimentaires à base de multivitamines peut constituer une approche préventive contre le développement des maladies cardiovasculaire et même le cancer. Les études cliniques incluses dans la Revue ont montré que la prise des compléments de (bêta carotène, alpha tocophérol)  permet de réduire le taux de mortalité de 10 pourcent, la prise de complément de vitamine C (500 mg et vitamine E 400 UI) permet de réduire le risque de développement de maladies cardiovasculaires et du cancer de prostate, en plus la prise de la vitamine D3 et du calcium (500 mg) permet de réduire le risque de développement de cancer du côlon [7].

4- Place des multivitamines pour les populations spécifiques :

4-1. Les personnes âgées :

Les personnes âgées constituent la tranche de la population qui peut bénéficier le plus des compléments à base de vitamines. Car ces personnes sont les plus touchés par les maladies de vieillesse comme : le syndrome métabolique, les maladies cardiovasculaires, neurodégénératives et le cancer. Il est connu que pendant le vieillissement la capacité d’absorption intestinale de vitamines diminue considérablement à cause de l’atrophie des microvillosités intestinales et la diminution de la surface d’absorption liée à d’autres pathologies comme l’hyperperméabilité intestinale ou leaky gut. Ce qui est certain que plusieurs personnes âgées vont souffrir de carence nutritionnelle à un moment donnée de leur vie ce qui va aggraver différents troubles médicaux ! [8].

Une Revue qui résume plusieurs études cliniques a montré que la prise de multivitamines et sels minéraux (vitamine C, vitamine E, bêta carotène, zinc et magnésium) a réduit le risque de développement du cancer chez les participants (hommes adultes), la même étude a démontré aussi que la prise de complément alimentaire à base de zinc, des antioxydants (vitamine E, A, lutéine, zéaxanthine) permet de réduire le risque de développement de la dégénérescence maculaire liée à l’âge. Des preuves aussi suggèrent que la vitamine D permet de préserver la densité minérale osseuse et réduire le risque de fracture de col de fémur chez les femmes ménopausées. Cependant, les auteurs de la revue constatent que la prise de hautes doses de bêta carotène sur des longues années peut augmenter le risque de cancer des poumons chez les fumeurs [9].

Toujours discutez avec votre médecin traitant la possibilité de prise des compléments vitaminiques.

4-2. Les personnes immunodéprimées :

Il est connu que certains micronutriments comme : la vitamine D, la vitamine C et le zinc jouent un rôle important dans le bon fonctionnement du système immunitaire innée, adaptatif. La plupart des cellules immunitaires possèdent des récepteurs pour la fixation de la vitamine D à leur surface. En plus la vitamine C est capable de s’accumuler dans les macrophages et les neutrophiles  (cellules spécialisées du système immunitaire inné) augmente le chimiotactisme et la communication entre eux et augmente l’efficacité de la phagocytose des agents infectieux.

La carence en vitamine D est associé avec l’augmentation du statut inflammatoire chez les adultes, ce qui réduit l’efficacité des défenses immunitaires contre les agents pathogènes (virus, bactéries, champignons) [10], une étude rétrospective récente publiée dans le journal de Plos One et qui porte sur 235 patients atteints d’infections à COVID-19. Les résultats ont montré que 75 pourcent des patients qui ont évolué vers des complications sévères était déficient en vitamine D [11].  De même, la carence en vitamine C augmente la susceptibilité aux infections, en contrepartie les infections provoquent une déplétion des niveaux de vitamine C dans le corps à cause de l’augmentation du statu inflammatoire et oxydatif.  Une méta-analyse récente publiée dans Chocrane database a montré que la prise de 200 mg de vitamine C par jour est efficace dans l’amélioration de la sévérité des symptômes de la grippe [12].  Une autre étude a montré que cette prise prévient contre la diminution de taux de leucocytes dans le sang, ce qui est bénéfique pour le processus de guérison [13].

Une étude récente publiée dans le journal de frontiers in immunology  a exploré le taux de vitamine D chez les patients atteints du virus d’immunodéficience humaine HIV. Les résultats ont montré une hypovitaminose de vitamine D associé avec l’augmentation de taux  d’infection à HIV. La prévalence du  polymorphisme génétique qui augmente la conversion de la vitamine D en sa forme active est  associé avec une protection contre l’infection. L’étude a montré aussi que la thérapie adjuvante au traitement antirétroviral avec la vitamine D réduit l’inflammation, renforce l’immunité, réduit le taux de mortalité et diminue la prévalence de co-infections comme la tuberculose [14].

4-3. Les femmes enceintes :

Durant la grossesse, les apports journaliers recommandés en micronutriments augmentent. Plusieurs études d’observation ont montré que la supplémentation en vitamines pendant la grossesse réduit le risque de plusieurs complications comme la préclampsie et  plusieurs malformations congénitales comme les anomalies du tube neural (Spina bifida). La carence en vitamines est surtout plus prévalente dans le pays en voie de développement ou le régime alimentaire déséquilibré ne peut pas satisfaire les besoins recommandés, une méta-analyse publiée dans le journal de Nutrients et qui résume les résultats de 72 études cliniques qui portent sur 451732 femmes a trouvé que la supplémentation en vitamines et sels minéraux améliore d’une manière significative plusieurs paramètres liés à l’accouchement :  la naissance prématurée, le faible poids à la naissance et  réduit l’incidence de la diarrhée et améliore  la concentration de rétinol chez les nouveau-nés [15].

Parmi les vitamines essentielles pour le bon déroulement de la grossesse, on peut citer : 

  • La vitamine B9 (l’acide folique) qui joue un rôle majeur dans la formation des globules rouges. La synthèse de l’ADN et le développement du fœtus. Il est recommandé de prendre 400 microgrammes d’acide folique par jour afin de prévenir les malformations congénitales comme les anomalies du tube neural.[16]. L’acide folique est nécessaire pour la conversion de l’homocystéine en méthionine  dans le but de prévenir l’inflammation.
  • Les besoins en vitamine D augmentent pendant la grossesse. La carence en vitamine D est associé avec une augmentation du risque des complications durant l’accouchement en effet l’organisation mondiale de la santé recommande les femmes enceinte de prendre la vitamine D sous forme de complément pour satisfaire les besoins recommandés [17] il est recommandé de ne pas dépasser 4000 UI par jour.
  • La choline est un micronutriment important pour le bon développement du cerveau du bébé. Il aide à prévenir contre les malformations au niveau de cerveau et de la colonne vertébrale. La femme pendant la grossesse est recommandée de prendre 450 mg de choline par jour [18].
  • La synthèse de l’ADN et Le développement des ovocytes dépend aussi de l’apport en vitamines de groupe B. la carence en vitamine B12 en particulier entraine une augmentation dans le risque de développement des anomalies du tube neural et le risque de développement d’anémie[20]. Les recommandations journalières  pendant la grossesse se situent autour de 2 à 2.2 microgrammes par jour et de 1.4 microgramme par  jour durant la lactation [21].

D’autres minéraux sont importants durant la grossesse comme : le fer.le Zinc , le sélenium

Points forts à retenir :

  • Les vitamines sont des molécules organiques indispensables pour le déroulement des réactions biochimiques et enzymatiques dans notre organisme.
  • Les vitamines sont classées en : vitamines liposolubles (solubles dans la matière grasse) (A, D, E, K) et vitamines hydrosolubles (de groupe B : B1,B2,B3,B5,B6, B9,B12, C). 
  • En présence d’une dénutrition chez les personnes âgées, des mesures hygiéno-diététiques devront être mises en place afin de couvrir les besoins nutritionnels. En cas de pathologies digestives de malabsorption, la supplémentation est  indispensable et toujours sous la surveillance d’un professionnel de santé. 
  • Les patients immunodéprimés (atteint de VIH) ou atteint d’infections microbiennes peuvent bénéficier de la prise des vitamines qui renforcent l’action du système immunitaire comme la vitamine C, et la vitamine E.
  • Pendant la grossesse, les besoins nutritionnels de la femme augmentent considérablement surtout dans les pays en voie de développement ou le régime alimentaire déséquilibré peut augmenter le risque de carence. Dans ce cas, la supplémentation s’avère nécessaire pour favoriser le bon développement des fœtus et pour prévenir les complications comme la pré éclampsie et les malformations congénitales.

Références :

[1] Dawson MI. The importance of vitamin A in nutrition. Curr Pharm Des. 2000 Feb;6(3):311-25. doi: 10.2174/1381612003401190. PMID: 10637381.
[2] DiNicolantonio JJ, Bhutani J, O’Keefe JH. The health benefits of vitamin K. Open Heart. 2015 Oct 6;2(1):e000300. doi: 10.1136/openhrt-2015-000300. PMID: 26468402; PMCID: PMC4600246.
[3] Traber, Maret G, and Jan F Stevens. “Vitamins C and E: beneficial effects from a mechanistic perspective.” Free radical biology & medicine vol. 51,5 (2011): 1000-13. doi:10.1016/j.freeradbiomed.2011.05.017.
[4] Hossein-nezhad A, Spira A, Holick MF. Influence of vitamin D status and vitamin D3 supplementation on genome wide expression of white blood cells: a randomized double-blind clinical trial. PLoS One. 2013;8(3):e58725. doi:10.1371/journal.pone.0058725.
[5] Mikkelsen K, Apostolopoulos V. B Vitamins and Ageing. Subcell Biochem. 2018;90:451-470. doi: 10.1007/978-981-13-2835-0_15. PMID: 30779018.
[6] Review Paleolithic nutrition revisited: A twelve-year retrospective on its nature and implications SB Eaton,1,2 SB Eaton III4 and MJ Konner1,3 European Journal of Clinical Nutrition (1997) 51, 207±216 ß 1997 Stockton Press. All rights reserved 0954±3007/97 $12.00.
[7] Biesalski HK, Tinz J. Multivitamin/mineral supplements: Rationale and safety – A systematic review. Nutrition. 2017 Jan;33:76-82. doi: 10.1016/j.nut.2016.02.013. Epub 2016 Mar 4. PMID: 27553772.
[8] Jyvakorpi SK et al. Low protein and micronutrient intakes in heterogeneous older population samples. Arch Gerontol Geriatr 2015;61(3):464-71.
[9] Huang HY, Caballero B, Chang S, Alberg A, Semba R, Schneyer C, Wilson RF, Cheng TY, Prokopowicz G, Barnes GJ 2nd, Vassy J, Bass EB. Multivitamin/mineral supplements and prevention of chronic disease. Evid Rep Technol Assess (Full Rep). 2006 May;(139):1-117. PMID: 17764205; PMCID: PMC4781083.
[10] E. Laird, H. McNulty, M. Ward, L. Hoey, E. McSorley, J. M. W. Wallace‡, E. Carson, A. M. Molloy, M. Healy, M. C. Casey, C. Cunningham, and J. J. Strain. Vitamin D Deficiency Is Associated With Inflammation in Older Irish Adults. Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, February 2014.
[11] The PLOS ONE Editors (2020) Expression of Concern: Vitamin D sufficiency, a serum 25-hydroxyvitamin D at least 30 ng/mL reduced risk for adverse clinical outcomes in patients with COVID-19 infection. PLOS ONE 15(10): e0240965. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0240965.
[12] Hemila H., Chalker E. Vitamin C for preventing and treating the common cold. Cochrane Database Syst. Rev. 2013;1:CD000980.
[13] Changes in leucocyte ascorbic acid during the common cold. Hume R, Weyers E Scott Med J. 1973 Jan; 18(1):3-7.
[14] María Ángeles Jiménez-Sousa†, Isidoro Martínez†, Luz María Medrano, Amanda Fernández-Rodríguez and Salvador Resino* Unidad de Infección Viral e Inmunidad, Centro Nacional de Microbiología, Instituto de Salud Carlos III, Majadahonda, Spain Vitamin D in Human Immunodeficiency Virus Infection: Influence on Immunity and Disease Front. Immunol., 12 March 2018 | https://doi.org/10.3389/fimmu.2018.00458.
[15] Oh, Christina et al. “Vitamin and Mineral Supplementation During Pregnancy on Maternal, Birth, Child Health and Development Outcomes in Low- and Middle-Income Countries: A Systematic Review and Meta-Analysis.” Nutrients vol. 12,2 491. 14 Feb. 2020, doi:10.3390/nu12020491.
[16] Institute of Medicine. Food and Nutrition Board. Dietary Reference Intakes: Thiamin, Riboflavin, Niacin, Vitamin B6, Folate, Vitamin B12, Pantothenic Acid, Biotin, and Choline. Washington, DC: National Academy Press; 1998.
[17] WHO . WHO Recommendations on Antenatal Care for a Positive Pregnancy Experience. World Health Organization; Geneva, Switzerland: 2016.
[18] https://ods.od.nih.gov/factsheets/Choline-HealthProfessional/.
[19] Molloy AM, Kirke PN, Brody LC, Scott JM, Mills JL. Effects of folate and vitamin B12 deficiencies during pregnancy on fetal, infant, and child development. Food Nutr Bull. 2008 Jun;29(2 Suppl):S101-11; discussion S112-5. doi: 10.1177/15648265080292S114. PMID: 18709885.
[20] Allen LH. Vitamin B12 metabolism and status during pregnancy, lactation and infancy. Adv Exp Med Biol. 1994;352:173-86. doi: 10.1007/978-1-4899-2575-6_14. PMID: 7832046.

Auteurs


 

DR. Ben Rejeb Charfeddine

MD , Nutritionist, Naturopathe, Fondateur Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN).

Chibani Salim

Chercheur en biologie moléculaire et cellulaire

Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN).