Les 7 habitudes pour avoir un cancer !

 Sommaire

1- Manger un régime déséquilibré pour avoir un cancer

2- S’exposer aux perturbateurs endocriniens

3- Avoir un mode de vie sédentaire 

4- Fumer le tabac 

5- Boire de l’alcool

6- Adopter des méthodes de cuisson non saine

7- Ne pas avoir un sommeil récupérateur 

8- S’exposer aux ondes électromagnétiques de haute fréquence et aux ondes de basses fréquences d’une manière excessive

Points forts à retenir 

Références 

Auteurs

Le cancer est une pathologie complexe caractérisée par la présence d’une (ou de plusieurs) tumeur maligne formée à partir de la transformation par mutations ou instabilité génétique (anomalies cytogénétiques), d’une cellule initialement normale. La transformation d’une cellule normale en une cellule tumorale nécessite la présence des facteurs causant des dommages irréversibles dans L’ADN ce qui induit la transformation des gènes appelée protoncogènes en oncogènes responsables du processus de division cellulaire incontrôlé (prolifération cellulaire incontrôlée) et une insensibilité à l’apoptose (mort cellulaire)

Selon le National Cancer Institute, environ 39,6 pour cent des hommes et des femmes recevront un diagnostic de cancer à un moment donné de leur vie.

Des recherches récentes montrent que les expositions environnementales à des agents cancérogènes ou génotoxiques et les facteurs socio-économiques peuvent également jouer un rôle.  Aussi le régime alimentaire et le niveau d’activité physique jouent un rôle important.  Le cancer est rapidement devenu l’une des principales causes de décès.

1- Manger un régime déséquilibré pour avoir un cancer :

Le régime alimentaire déséquilibré augmente le risque de cancer d’une manière significative.

Plusieurs agents chimiques peuvent contaminer les aliments ultra transformé comme les agents conservateurs et les colorants, les arômes de synthèse qui peuvent engendrer des dommages au niveau des cellules hépatique ce qui prédispose au cancer. Les aliments ultra-transformés sont de haute densité calorique, possèdent   une teneur plus élevée en graisses hydrogénées, et en sucre et sel ajoutés, en contrepartie, ils possèdent une pauvre valeur nutritionnelle qui ne satisfait pas les besoins journaliers en fibres et en vitamines. Et sels minéraux et antioxydants qui protègent contre le cancer [1, 2, 3].

En effet, dans une étude rétrospective publiée dans le journal de BMJ clinicat research qui porte sur 104 980 participants âgés d’au moins 18 ans. Les chercheurs ont montré que la consommation d’aliments ultra-transformés était associée à une augmentation significative de plus de 10 % des risques de cancer en général et en particulier le cancer du sein [4].

Le sucre l’agent cancérogène silencieux : basses fréquences

Une consommation élevée de sucre ajouté est associée à un risque accru de cancer. Il existe des preuves que les sucres ajoutés, tels que le sirop de maïs à haute teneur en fructose, peuvent augmenter le risque de cancer de l’œsophage, de cancer de l’intestin grêle, de cancer du côlon et le cancer du sein [5,6,7].

2- S’exposer aux perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des molécules qui contaminent notre environnement et nos assiettes et qui perturbent nos hormones et notre système endocrinien.

Le premier perturbateur endocrinien a été découvert par Herbst et ces collègues qui ont documenté un groupe de patientes à Boston (MA, États-Unis) atteintes d’un adénocarcinome vaginal résultant de l’utilisation prénatale du médicament diéthylstilbestrol [8].

Les perturbateurs endocriniens sont prévalent généralement dans les matières en plastique et les produits détergents chimiques et les légumes non biologiques (les pesticides). La Food and Drug Administration des États-Unis a identifié plus de 1 800 produits chimiques qui perturbent au moins une des trois voies endocriniennes (œstrogènes, androgènes et thyroïde). Les bouteilles en plastique qui contiennent des perturbateurs endocriniens connus sous le nom de bisphénol à qui augmentent le risque de cancer.

Une étude publiée dans le journal de Reprod Toxicol a montré que   L’exposition aux pesticides organophosphorés augmente le risque du cancer de sein   en particulier l’exposition prénatale à l’acide N-éthyl-perfluorooctane sulfonamidoacétique, un précurseur du PFOS était positivement associée au cancer du sein chez les filles [9].

Sources de perturbateurs endocriniens

molécules

Plastique

Bisphénol A

Pesticides, herbicides

Organophosphorées, Glyphosate, dioxine

Produits cosmétique, jouer

Phtalates

Phytoœstrogènes

Soja OGM, trèfle rouge, sauge

Biphényle polyclorés

Lubrifiant, pompes hydrauliques

Un tableau qui résume les principaux perturbateurs endocriniens et leurs sources  [10].

3- Avoir un mode de vie sédentaire :

L’exercice physique protège contre le cancer et renforce le système immunitaire.

Un review publiée dans le journal de Curr Oncol Rep en 2012  illustrent plusieurs études prospectives d’observation et de suivi et des études de cas (case report)  ont montré que l’exercice physique régulier réduit le risque de plusieurs cancers : le cancer de colon, cancer de l’endomètre, cancer des poumons, cancer du sein, cancer de prostate  [11,12,13, 14].

Par contre, la sédentarité et le manque d’exercice physique augmente le risquer de cancer. En effet, selon une étude publiée dans le journal de JAMA Oncology et qui porte sur  8002 participant. Les chercheurs ont montré que les participants ayant le plus de temps sédentaire avaient plus de 52 pourcent de risque de mourir d’un cancer par rapport à ceux qui pratiquent l’exercice physique [15].

4- Fumer le tabac :

Le tabac est une habitude de plus en plus répandue dans notre population. L’utilisation du tabac augmente le risque des maladies cardiovasculaire et le cancer selon les études épidémiologiques d’observation.

En effet, le tabac contient plusieurs molécules toxiques et cancérogènes comme : Hydrogen cyanide.

Formaldehyde, plomb, Arsenic, Ammoniaque, éléments radioactifs polonium-210, Benzene ,Monoxide de carbone, nitrosamines (TSNAs), les hydrocarbures aromatiques polycycliques   (PAHs).

Une étude publiée dans le journal de Med Clin North Am a montré que chez les fumeurs, les taux de cancer du col de l’utérus, du pancréas, de la vessie, des reins, de l’estomac et des tissus hématopoïétiques sont augmentés de 50 à 200 % par rapport aux non-fumeurs. Le risque de cancer en général augmente avec l’augmentation de l’exposition à la fumée de cigarette [16].

5- Boire de l’alcool :

La consommation excessive de l’alcool entraine l’inflammation hépatique qui peut évoluer en une cirrhose hépatique. Le foie est l’organe responsable de l’élimination des toxines grâce aux réactions de détoxification de phase 1 et de phase 2. L’atteinte du foie engendré par la consommation d’alcool entraine une perturbation des mécanismes de détoxification et une accumulation des toxines cancérogènes et mutagènes d’origine environnementales ce qui favorise le processus de cancérogenèse.

Une méta-analyse publié dans le journal de Alcohol Res Health montre que de l’alcool augmente les risques de cancer de la cavité buccale, du pharynx, de l’œsophage et du larynx. Les cancers de l’estomac, du côlon, du rectum, du foie, du sein féminin et des ovaires [17]. 

6- Adopter des méthodes de cuisson non saine :

La méthode de cuisson peut affecter la qualité des aliments. En plus l’utilisation des méthodes de cuisson non saine (telle que la friture et la cuisson à haute température par les huiles végétale) engendre l’apparition des molécules toxiques et cancérogènes telle que l’acrylamide et les amines hétérocycliques.

  • L’acrylamide  

L’acrylamide est un produit chimique utilisé principalement dans certains processus industriels, tels que la fabrication de papier, de colorants et de plastiques, ainsi que pour le traitement de l’eau de boisson et des eaux usées. Certains produits de consommation, tels que le calfeutrage, l’emballage alimentaire et certains adhésifs, en contiennent de petites quantités. L’acrylamide est également présent dans la fumée de cigarette. L’acrylamide peut également se former dans certains féculents lors de la cuisson à haute température, comme la friture, le rôtissage et la cuisson au four. L’acrylamide se forme à partir de sucres et d’un acide aminé naturellement présent dans les aliments, selon l’association américaine de cancer l’acrylamide est une substance cancérogène. Une étude a montré que l’acrylamide est associée positivement avec le risque de développée un cancer des reins [18].

  • Les amines hétérocycliques (HCA)

Les amines hétérocycliques (HCA) est un produit chimique formé quant la viande est chauffée à des températures élevées grillées ou sous forme de friture [19]. Les HCA sont des substances prouvées mutagènes et cancérogènes [20].

Des études faites par association américaine de cardiologie ont montré que la consommation de poulets et poissons, bœuf grillés à des températures élevée est associée à un risque élevé d’hypertension.

7- Ne pas avoir un sommeil récupérateur :

Le sommeil adéquat est très important pour le bon fonctionnement du système immunitaire  Des chercheurs de l’université de Washington ont constaté que la privation chronique du sommeil réduit les défenses immunitaires. 

En plus le rythme chrono biologique  est très important pour la réparation de l’ADN et des protéines endommagées.

Le manque de sommeil engendre une perturbation des niveaux de neurotransmetteurs pendant la journée : une baisse de la sérotonine et de la dopamine et par la suite une baisse de l’humeur de la  créativité et de l’enthousiasme. 

Le manque de sommeil engendre une mauvaise récupération des organes et par la suite une baisse de l’énergie vitale et une fatigue générale pendant la journée. Un méta analyse a  montré que les personnes qui dorment moins de six heures par nuit ont un risque plus élevé de décès  [21],  une autre  étude  prospective à grande échelle publiée dans le journal  PloS one  a révélé que les personnes ayant un sommeil court ont un risque plus élevé  de  développement du cancer [22].

8- S’exposer aux ondes électromagnétiques de haute fréquence et aux ondes de basses fréquence d’une manière excessive  :

Les ondes électromagnétiques sont classées en 2 types :

  • Les ondes de basse fréquence issue : l’électricité, PC portable, téléphones, antennes.
  • Les ondes de haute fréquence issue : des rayonnements X rayonnement gamma. 

Sur le plan physiologique et biologique les ondes électromagnétiques interfèrent avec notre potentiel électrique cellulaire surtout au niveau du système nerveux. Cela se manifeste par une perturbation de ce potentiel associé à une inhibition de l’entré du calcium dans les cellules. Ce phénomène  à long terme va entrainer chez les jeunes enfants un défaut dans la transmission normale de l’influx nerveux.  Les enfants exposées pendant des longues périodes vont souffrir de troubles de la mémoire et une baisse des capacités intellectuelle et de concentration.

Le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) de l’OMS à Lyon, classe  les champs électromagnétiques émis par les téléphones portables comme  probablement cancérigènes ».

 

Points forts à retenir  :

  • Le  cancer est une pathologie complexe caractérisée par la présence des anomalies génétiques qui apparaissent suite à l’exposition à des molécules cancérogènes et aux perturbations dans le système de réparation de l’ADN.
  • Le régime alimentaire déséquilibré augmente le risque de cancer d’une manière significative.
  • L’utilisation de l’alcool et du tabac augmentent la prédisposition au cancer.
  • Les méthodes de cuisson non saine produisent des molécules cancérogènes.
  • La perturbation du cycle chrono biologique  peut augmenter la prédisposition au cancer.
  • L’exposition fréquente aux ondes électromagnétique augmente le risque de cancer.

Références :

[1] Ultra-processed foods have the worst nutrient profile, yet they are the most available packaged products in a sample of New Zealand supermarkets–CORRIGENDUM. Luiten CM, Steenhuis IH, Eyles H, Ni Mhurchu C, Waterlander WE Public Health Nutr. 2016 Feb; 19(3):539.
[2] Characterisation of UK diets according to degree of food processing and associations with socio-demographics and obesity: cross-sectional analysis of UK National Diet and Nutrition Survey (2008-12).
[3] Ultra-processed foods and added sugars in the Chilean diet (2010). Cediel G, Reyes M, da Costa Louzada ML, Martinez Steele E, Monteiro CA, Corvalán C, Uauy R Public Health Nutr. 2018 Jan; 21(1):125-133.
[4] Thibault Fiole Consumption of ultra-processed foods and cancer risk: results from NutriNet-Santé prospective cohort BMJ. 2018; 360: k322. Published online 2018 Feb 14. doi: 10.1136/bmj.k322.
[5] Nataša Tasevska 1, Li Jiao, Amanda J Cross, Victor Kipnis, Amy F Subar, Albert Hollenbeck, Arthur Schatzkin, Nancy Potischman Sugars in diet and risk of cancer in the NIH-AARP Diet and Health Study. Int J Cancer. 2012 Jan 1;130(1):159-69. doi: 10.1002/ijc.25990.
[6] Added sugar, glycemic index and load in colon cancer risk Epub 2011 May 25. Curr Opin Clin Nutr Metab Care 2012 Jul;15(4):368-73. doi: 10.1097/MCO.0b013e3283539f81.
[7] Carlotta Galeone 1, Claudio Pelucchi, Carlo La Vecchia Sugar in Western diets increases risk for breast cancer tumors and metastasis December 31, 2015.
[8] Adenocarcinoma of the vagina. Association of maternal stilbestrol therapy with tumor appearance in young women. Herbst AL, Ulfelder H, Poskanzer DC N Engl J Med. 1971 Apr 15; 284(15):878-81.
[9] In utero exposure to poly- and perfluoroalkyl substances (PFASs) and subsequent breast cancer. Cohn BA, La Merrill MA, Krigbaum NY, Wang M, Park JS, Petreas M, Yeh G, Hovey RC, Zimmermann L, Cirillo PM Reprod Toxicol. 2020 Mar; 92():112-119.
[10] National institute of enviremental health science https://www.niehs.nih.gov/health/topics/agents/endocrine/index.cfm
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[12] Vainio H, Bianchini F, editors. IARC handbooks of cancer prevention Weight control and physical activity. Vol. 6. Lyon, France: IARC Press; 2000. [Google Scholar] [Ref list] Review Physical activity and cancer prevention: from observational to intervention research. Friedenreich CM.
[13] Cancer Epidemiol Biomarkers Prev. 2001 Apr; 10(4):287-301. Physical activity and cancer prevention: etiologic evidence and biological mechanisms. Friedenreich CM, Orenstein MR J Nutr. 2002 Nov; 132(11 Suppl):3456S-3464S.
[14] Physical Activity and Cancer Jessica Clague and Leslie Bernstein† Curr Oncol Rep. Author manuscript; available in PMC 2013 Dec 1. Published in final edited form as: Curr Oncol Rep. 2012 Dec; 14(6): 550–558. doi: 10.1007/s11912-012-0265-5.
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[16] P A Newcomb 1, P P Carbone The health consequences of smoking. Cancer Med Clin North Am . 1992 Mar;76(2):305-31. doi: 10.1016/s0025-7125(16)30355-8.
[17] Vincenzo Bagnardi, Ms.C., Marta Blangiardo, Ms.C., Carlo La Vecchia, M.D., and Giovanni Corrao, Ph.D. Alcohol Consumption and the Risk of Cancer Alcohol Res Health. 2001; 25(4): 263–270. A Meta-Analysis.
[18] Janneke G Hogervorst Leo J Schouten Erik J Konings R Alexandra GoldbohmPiet A van den Brandt Dietary acrylamide intake and the risk of renal cell, bladder, and prostate cancer The American Journal of Clinical Nutrition, Volume 87, Issue 5, 1 May 2008, Pages 1428–1438, https://doi.org/10.1093/ajcn/87.5.1428.
[19] Cross AJ, Sinha R. Meat-related mutagens/carcinogens in the etiology of colorectal cancer. Environmental and Molecular Mutagenesis 2004; 44(1):44–55.
[20] Jägerstad M, Skog K. Genotoxicity of heat-processed foods. Mutation Research 2005; 574(1–2):156–172.
[21] Cappuccio, F. P., D’Elia, L., Strazzullo, P., & Miller, M. A. (2010). Sleep duration and all-cause mortality: a systematic review and meta-analysis of prospective studies. Sleep, 33(5), 585–592.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20469800https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20469800.
[22] 6. von Ruesten, A., Weikert, C., Fietze, I., & Boeing, H. (2012). Association of sleep duration with chronic diseases in the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC)-Potsdam study. PloS one, 7(1), e30972.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22295122.
Sites internets :
https://www.who.int/teams/environment-climate-change-and-health/radiation-and-health/non-ionizing/elff

Auteurs


 

DR. Ben Rejeb Charfeddine

MD , Nutritionist, Naturopathe, Fondateur Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN)

Chibani Salim

Chercheur en biologie moléculaire et cellulaire

Ecole Panafricaine de Naturopathie Holistique Integrative (EPN)